La pauvreté reste un phénomène endémique au Burkina Faso en dépit de la croissance moyenne de 6,4% enregistrée au cours de la période 1995–2013 (Institut National de la Statistique et de la Démographie, 2014). Le diagnostic général de la situation nationale du Burkina Faso fait ressortir qu’en dépit des avancées observées dans les différents domaines socio-économiques, entre 2010 et 2014, plus de quatre burkinabè sur dix vivent toujours en dessous du seuil de pauvreté. Cette pauvreté reste caractérisée par de fortes disparités intra et extra régionales.
L’analyse diagnostique de la situation a montré que le faible dynamisme des économies locales fait qu’elles n’offrent pas suffisamment d’opportunités d’affaires et d’emplois et subséquemment de revenus pour les populations particulièrement en milieu rural et périurbain. Cette faiblesse est fortement corrélée aux défaillances observées aux niveaux des infrastructures, de la protection sociale et du secteur financier qui contraignent les initiatives locales et poussent à l’exode.
C’est à cet effet que le Gouvernement du Burkina Faso a formulé le Programme d’Appui au Développement des Economies Locales (PADEL). Il se positionne comme un des programmes majeurs dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), dont l’ambition est la transformation structurelle de l’économie Burkinabè, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social.